Après une expérimentation menée depuis juillet dernier dans les départements du Maine-et-Loire, de la Saône-et-Loire et du Val-de-Marne, l’ordonnance électronique de médicaments sera généralisée à l’ensemble du territoire courant 2020.

Elle remplacera l’ordonnance papier, qui représente chaque année pas moins de 1 milliard de prescriptions.

La mise en place de l’ordonnance dématérialisée, inscrite dans le volet numérique de la stratégie de transformation du système de santé « Ma santé 2022 », présente certains avantages :

  • Simplifier et sécuriser le circuit de transmission de l’ordonnance
  • Améliorer la coordination entre les professionnels de santé
  • Favoriser le suivi à distance
  • Renforcer la pertinence des soins

La généralisation de l’e-prescription pour les actes de kinésithérapie, infirmiers, de biologie et autres auxiliaires médicaux, suivront entre 2021 et 2022.

Selon l’Assurance maladie, la mise en œuvre de l’ordonnance électronique ne devrait pas perturber outre mesure les pratiques habituelles des médecins. Le processus est somme toute assez simple : le médecin rédige l’ordonnance depuis son logiciel professionnel, auquel ont été intégrés les services de l’e-prescription. Il enregistre ensuite le document sur une base de données sécurisée, hébergée par l’Assurance maladie. La prescription médicale est imprimée avec un QR code qui intègre le numéro unique de la prescription, les identités du médecin prescripteur et du patient. Le document est remis au patient.

Ce dernier se rend alors chez le pharmacien de son choix et remet la prescription, le pharmacien scanne alors le QR code pour extraire l’identifiant unique grâce auquel il peut récupérer les données de la prescription, en interrogeant la base de données de l’Assurance maladie. Le professionnel contrôle la cohérence des données contenues dans la base et sur la prescription papier. Si aucune anomalie n’est détectée, il peut dispenser les médicaments qu’il peut substituer avec des génériques comme actuellement ; le cas échéant, il doit modifier la prescription et indiquer le motif.

Enfin, le pharmacien enregistre sur la base nationale de l’Assurance maladie, l’identité du médecin et du patient, les données de la délivrance et les éventuelles modifications. Il doit également transmettre les pièces justificatives nécessaires comme c’est le cas actuellement.

Sous réserve de l’accord du patient, le médecin peut accéder aux délivrances après dispensation par le pharmacien.